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La majorité des couples qui ont des enfants souhaitent du plus profond de leur cœur offrir un nid unique, chaud et indestructible à leur progéniture. Certains y arrivent tandis que d’autres, plus nombreux, sont appelés à reconstruire autrement leur famille. Avec la rupture, le couple amoureux n’existe plus. Mais de plus en plus d’ex-conjoints choisissent aujourd’hui le couple parental ou la coparentalité, à l’intérieur d’une garde partagée. Une manière toute nouvelle de former une famille.
Coparentalité avant/après-rupture
La garde partagée, ça s’apprend. Quand les deux parents ont un bon lien parent-enfant et que les ententes parentales sont fonctionnelles avant la rupture, il ne s’agit bien souvent que de maintenir la coparentalité à l’intérieur de nouvelles modalités. Par contre, si les ententes sont chaotiques ou absentes, les parents doivent s’efforcer de les établir et de s’ouvrir, courageusement et avec détermination, à de nouveaux apprentissages. Claudette Guilmaine, travailleuse sociale et médiatrice familiale, auteure de Vivre une garde partagée, une histoire d’engagement parental, y décrit les avantages et les inconvénients de l’adhésion à la garde partagée. Loin de vouloir en faire un modèle idéal pour tous, elle démontre, à partir d’expériences vécues et de recherches menées dans les 30 dernières années, que ce changement est possible. Voici quelques exigences préalables à la garde partagée selon Mme Guilmaine:
Somme toute, si les parents s’entendent sur les points essentiels comme la routine de base, les travaux scolaires et les soins de santé, il y a peu de dommages psychologiques. À condition, bien sûr, que les responsabilités soient bien exécutées.
Les valises?
L’image de voir les enfants avec leurs valises est d’emblée difficile à supporter. Puis, l’idée fait son chemin. Parents et enfants ont alors à s’adapter. « La garde partagée, c’est ce qui peut nous arriver de mieux dans le pire. Toi, tu es triste parce que tu as perdu papa, mais nous, on n’a perdu ni l’un ni l’autre. » Ces paroles d’enfants* témoignent de l’importance pour les parents séparés d’établir un engagement égal (ou très semblable) auprès de leurs enfants. Cette manière d’éduquer évite aux enfants de devoir choisir et de sentir, à tort ou à raison, qu’ils perdent un parent.
L’importance d’être informés et accompagnés
Livres, sites Web, séances d’informations, ateliers, service de médiation familiale (gratuit) et professionnels du couple et de la famille sont autant de ressources à la disposition des couples vivant une séparation. Mieux informés et mieux accompagnés, les parents peuvent comprendre leur processus de rupture et agir adéquatement. Et peu à peu, la souffrance fera place au bonheur d’offrir à son enfant un environnement sain pour grandir et s’épanouir.
* Mathieu 9 ans et Ève-Marie, 7 ans, enfants de Mme Guilmaine, en 1991.
Lectures suggérées:
«Vivre une garde partagée, une histoire d’engagement parental» de Claudette Guilmaine, 2010; et «Les parents se séparent…» de R. Cloutier, L. Filion, H. Timmermans, 2001, aux Éditions du CHU Ste-Justine.
Sites web:
http://www.education-coup-de-fil.com/ateliers.php
http://www.justice.gouv.qc.ca/francais/programmes/parentalite.htm
Nicole Desjardins, M.A.
Sexologue et psychothérapeute
Thérapeute spécialisée de la thérapie de couple et familiale
819-320-0234 Val-Morin, Laurentides
450-530-6630 Blainville
Cet article a été publié dans le journal communautaire Ski-se-dit de Val-David, mai 2011.
Pour lire mes chroniques sur la sexualité: www.sexologuelaurentides.com